Pour mesurer les températures du passé :

baromètre ou thermomètre ?
mardi 9 janvier 2007
par  lp 95
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L’expression « crosse de hockey » concerne la forme d’une reconstruction des températures moyennes globales au cours du dernier millénaire. Après l’invention du thermomètre il a fallu attendre les début du 20e siècle pour voir la généralisation des mesures de température dans un nombre important de lieux comparables à la surface de la terre et avoir des séries représentatives de l’évolution climatique. Pour les périodes antérieures, la température doit être reconstruite grâce à des mesures de grandeurs archivées naturellement et pouvant témoigner avec exactitude de l’évolution de la température ou d’un autre paramètre du climat. Ces séries de variables sont appelées en anglais « proxies » (procurations ou traces témoins du passé). Elles comprennent les variations de la teneur en oxygène lourd (18O) dans les strates de forages dans les glaces polaires (eau lourde) ou les sédiments marins (calcaire). Mais les glaciologues, pensant que les mesures dans les calottes polaires ne rendaient compte que des climats de ces régions, ont voulu s’adresser à des proxies plus représentatives des lieux habités. Ils se sont tournés cernes vers les dendrochronologistes dont l’objet d’étude est constitué par les variations d’épaisseurs de cercles concentriques liés à la production végétale que sont les cernes des arbres.

Les premiers résultats, vers 1965, ont montré que les courbes issues des mesures glaciologiques et sédimentaires ne coïncidaient pas exactement avec celles des cernes des arbres. Il semblait y avoir une période de latence. Certaines rares séries de cernes, considérées par les dendrochronologistes comme des anomalies expliquées par la fertilisation, montrent une augmentation de plus en plus grande de l’épaisseur des cernes au cours du 20e siècle. Les glaciologues les ont reprises malgré l’avertissement des biologistes parce que cette croissance accrue leur semblait correspondre à celle des mesures instrumentales de température au cours de ce siècle. Ils ont donc décidé de mélanger dans une méta-analyse ces séries, les séries glaciologiques et d’autres séries de cernes dans le but de pondérer les mesures glaciologiques qui leur semblaient anormales. La courbe obtenue par le mélange des séries sur le millénaire, après les avoir rendues comparables par un traitement statistique des données, présente la forme d’une crosse de hockey.
Elle montre une variation faible sur un millénaire jusqu’à 1900, le « manche » de la crosse ; puis une dramatique augmentation de la température reconstruite au cours du 20e siècle, la « lame » de la crosse. Ce graphique, produit en 1999, a été repris dans le 3e rapport du GIEC-IPCC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution Climat) en 2001 et a servi de référence principale pour le protocole de Kyoto. Il est actuellement l’argument central de la propagande écolo-éthique mondiale d’Al Gore. Il suscite une large polémique depuis quelques années à l’initiative de spécialistes de statistiques économiques, de physiciens et de climatologues qui ont prouvé que des principes élémentaires de traitement des données et même de physique (thermodynamique, loi de Boltzmann …) avaient été grossièrement bafoués (voir l’explosion en novembre des discussions scientifiques sur les blogues contestataires comme climat-sceptique.com (en français) et climateaudit.org (canadien en anglais). Jusqu’à présent je n’ai trouvé aucune critique biologique globale de l’imposture scientifique alarmiste que constitue la CH, sauf très récemment sur climateaudit.org. Cependant, je trouve que cette critique est, de loin, la plus fondamentale et aussi la plus facile à comprendre car il s’agit tout simplement de bon sens.

Je me suis intéressé à la "crosse de hockey" lors de l’analyse des programmes de sciences des collèges et lycées où les plus incroyables mensonges sont diffusés quant au changement climatique global. Les biologistes devraient certainement être les premiers concernés par la "CH" en raison de la prééminence des données biologiques de production végétale, cercles de croissance annuelle des arbres, dans les « proxies » qui sont utilisées pour les reconstructions paléo-thermographiques. Pour des périodes plus anciennes, seules les teneurs en isotope d’oxygène 18 sont utilisées (dans les carbonates sédimentaires ou l’eau lourde de la glace polaire).

Une des règles élémentaires de l’analyse de la régulation de la production végétale est la détermination de la forme de régulation des divers facteurs limitant : lumière, température, CO2, NO3, ... Seul le facteur température présente une courbe d’action en cloche, c’est-à-dire, avec un optimum thermique spécifique de chaque être vivant. Cela signifie que la croissance, mesurée par l’épaisseur produite annuellement diminuera toujours, soit que la température s’élève, soit qu’elle s’abaisse, pour toute plante produisant des cernes, située naturellement dans son aire de répartition.
Il est donc absurde de vouloir mesurer l’évolution de la température par le moyen de l’épaisseur des cernes. Cette épaisseur n’augmente pas avec elle et inversement. Toute tentative de ce genre repose donc sur une contre-vérité élémentaire.

Par contre, le facteur qui voit la croissance des cernes augmenter comme sa concentration atmosphérique, sans optimum et sans palier, c’est le CO2, au moins pour les plantes de même type métabolique que les arbres. Les variations d’épaisseurs au cours du temps doivent donc être considérées comme des sortes de baromètres mesurant la variation de la pression partielle du gaz CO2 ; mais en aucun cas comme des mesures paléo-thermométriques. (voir ci-dessous un graphique établis d’après un cours de physiologie végétale de l’Université de Wageningen en 1999 (fig. originale 2.6.)

climat

On peut discuter à l’infini des erreurs et fautes de traitements statistiques des données et des principes de physique bafoués ; il n’en reste pas moins que vouloir utiliser les cernes pour rendre compte de la température est une absurdité dès le départ.

Les températures reconstruites à partir des variations de la concentration en eau lourde des glaces du Groenland sont fiables car elles sont liées à un phénomène physique constant, la pression de vapeur saturante plus faible de l’eau lourde par rapport à l’eau légère. Cette propriété rend parfaitement compte de sa plus faible teneur dans la vapeur d’eau issue JPEG - 15 ko des océans qui va donner la neige puis les glaces polaires, lorsque la température moyenne d’évaporation s’abaisse et réciproquement. Il y a moins d’eau lourde dans les glaces des périodes froides que dans celles des périodes chaudes. Les courbes de température obtenues par cette technique ne montrent bien sûr aucune crosse de hockey et ont permis de confirmer la thèse antérieure des historiens du climat comme E. Le Roy Ladurie, qui établissait la réalité de l’Optimum Thermique Médiéval (600-1150) et du Petit Âge Glaciaire (1200-1850). Il est d’ailleurs possible que l’introduction des données biologiques, dont je conteste ici la pertinence, ait été réalisée pour satisfaire le préjugé de réchauffement global non mis en évidence par les carottages glaciaires en noyant ces derniers dans une multitude de proxies non pertinentes
.
Une analyse un peu plus poussée de ces deux graphiques permet d’observer que les variations de production autour de l’optimum sont relativement faibles. Ainsi, un gain ou une perte de 10°C autour de 20°C se traduisent par une baisse de rendement d’un maximum de 5 kg de CO2 assimilé par hectare et par heure, c’est-à-dire 17% du rendement maximum. Une telle variation de température moyenne doit être considérée comme énorme et peu vraisemblable au cours d’un millénaire.
Or, l’amplitude des variations annuelles moyennes sur 10 ans des cernes de plusieurs espèces, sur ce dernier millénaire, se situe dans une gamme qui s’étale au moins de 1 à 3, c’est-à-dire 300%. Le seul facteur limitant la croissance végétale qui soit capable de rendre compte de telles variations est la concentration atmosphérique en CO2, comme le montre le graphique de gauche : 25 kg/ha/h, pour environ 180 ppm ; 3*25=75 kg/ha/h, pour 600 ppm. Les variations naturelles d’autres éventuels facteurs limitant (lumière, nitrates, eau …), ont une forme d’action avec palier de saturation, semblable à celle du CO2 pour les plantes en C4 (courbe en pointillés).

Les cernes des arbres ne peuvent pas être considérés comme des séries témoins (proxies) pour la température. La crosse de hockey, qui fait disparaître l’Optimum Thermique Médiéval comme le Petit Âge Glaciaire, est donc une imposture scientifique sur laquelle est cependant fondé l’essentiel des accords de Kyoto, qui vont diriger l’économie mondiale pour les prochaines années si le monde scientifique ne se réveille pas. L’immense succès mondial des blogues canadiens de McIntyre et McKitrick depuis novembre dernier (climateaudit.org) semble montrer que l’aveuglement des scientifiques vis-à-vis du « réchauffement médiatique » commence à se dissiper.

Comme Libre Penseur défenseur de l’instruction publique contre l’éducation nationale, je n’aime pas beaucoup M. Allègre ; mais je dois reconnaître que sa récente défense dans Le Monde de la liberté d’opinion en matière de recherche scientifique est la bienvenue, tout comme sa préface du livre de B. Lomborg, « L’écologiste sceptique » qui venait en France après « L’imposture verte » de P. Kohler.


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Brèves

motion adoptée par le rassemblement du 11 novembre à Pontoise

lundi 12 novembre 2012

Monsieur le Président de la République,

Nous, citoyennes et citoyens, militants, pacifistes internationalistes, réunis avec la Libre Pensée, avec la Ligue des Droits de l’Homme,

Élevons la plus vive protestation contre le fait que les 600 Fusillés pour l’exemple de la Guerre de 1914-1918 n’ont toujours pas été réhabilités collectivement.

Ces condamnations faites par des Conseils de guerre aux ordres de l’Etat major sont une honte pour l’honneur de la République et une tâche ignoble sur la Justice. Les pelotons d’exécutions ont tué des innocents, des balles françaises ont tué des soldats français.

Monsieur le Président de la République,

Vous avez le pouvoir de rendre justice, d’effacer la honte, de rendre à la République et à la Justice sa dignité.

Monsieur le Président de la République,

Le Président du Conseil général de la Corrèze, que vous étiez, s’est prononcé, à l’instar de cette collectivité territoriale, pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple. Vous aviez pris publiquement l’engagement que si vous étiez élu Président de la République, vous feriez de même.

Monsieur le Président de la République,

La Justice est-ce pour maintenant ?

Vous en avez le pouvoir : Réhabilitez collectivement les Fusillés pour l’exemple !

Allez-vous être responsable d’une nouvelle affaire Dreyfus, aussi infâme qu’injuste ?

11 Novembre - rassemblement pacifiste à Pontoise

mercredi 31 octobre 2012

Comme tous les ans, la Fédération du Val d’Oise de la Libre Pensée et la Ligue des Droits de l’Homme du Val d’Oise invitent tous les citoyens, les militants, attachés à la défense des Droits de l’Homme, à la liberté absolue de conscience - qui implique le droit à la désobéissance - à se rassembler devant le monument symbolisant la Paix au cimetière de Pontoise, le dimanche 11 novembre à 17h, pour la Paix, pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la guerre de 1914-1918.

Après le rassemblement, nous vous convions à participer à la séance de cinéma-débat organisé avec le cinéma UTOPIA (St Ouen l’Aumône), à 18h : "Les Sentiers de la Gloire" de S. Kübrick

Excellent soirée à Utopia le 27 janvier

mercredi 28 janvier 2009

La nouvelle grande salle du cinéma UTOPIA de St-Ouen-l’Aumône était assez bien remplie hier soir mardi 27 janvier pour regarder le film Religolo et débattre avec la libre Pensée du Val d’Oise et bien sûr avec Marc Blondel.

Après l’accueil très sympathique de Jean-Jacques Rue pour le cinéma Utopia, Claude Singer - président de la fédération du Val d’Oise de la LP - a présenté rapidement ce qu’était la Libre Pensée et les activités prochaines du Val d’Oise.

Puis Marc Blondel a expliqué pourquoi un homme libre ne pouvait accepter la soumission imposée par les croyances et les religions.

Le film lui même a déclenché pas mal de rires dans la salle. Il s’en prend surtout au christianisme et à l’islam, même si au passage on fait quelques incursions dans le judaïsme.

Enfin, de nombreuses questions on été posées permettant à Marc Blondel et à la LP en général de mieux préciser ses positions.

Une soirée à renouveler !

Congrès départemental de la fédération du Val d’Oise

mardi 21 octobre 2008

Le Congrès départemental de la fédération du Val d’Oise aura lieu le samedi 25 octobre de 14h à 17h, au siège de la fédération Maison de Quartier des Touleuses (Orée du Bois) place des Touleuses Cergy.

Tout le monde peut assister au congrès. Seuls peuvent voter ou etre éligibles aux instances, les adhérents à jour de leur cotisation 2008.

Cette année, avant l’assemblée administrative, nous aurons l’occasion de visionner le film Maudite soit la guerre, réalisé par Catherine Variqui et Jacques Lefebvre, autour du monument aux morts de Gentioux qui sera le lieu de rassemblement nationale du 11 novembre.
Nous espérons que notre combat pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple aboutisse bientot et que les plus hautes autorités de l’Etat prennent enfin les décisions qui s’imposent.
Quoiqu’il en soit, la mobilisation de tous est nécessaire et la présence du plus grand nombre à Gentioux le 11 novembre est indispensable.

Nous en discuterons les modalités lors du congrès.

COLLOQUE DANS L’OISE
LA JACQUERIE ENTRE MÉMOIRE ET OUBLI

mercredi 27 août 2008

La fédération de l’Oise de la Libre Pensée organise les samedi 4 et dimanche 5 octobre un colloque à Clermont (Oise), là où Guillaume Calle, « le roi Jacques » et ses compagnons de révolte furent suppliciés pour s’être révoltés, au Moyen-âge contre la remise en cause de leurs droits.
Michelet écrivait : « Les souffrances des paysans avaient passé la mesure ; tous avaient frappé dessus comme sur une bête tombée sous la charge : la bête se releva enragée, et elle mordit... ». Ils ont tenté l’impossible : s’unir pour résister. Ils le firent en brûlant et pillant les châteaux. La répression fut bien plus féroce encore.

La Libre Pensée de l’Oise renoue ainsi avec le chantier ouvert par les Libres Penseurs qui avaient commémoré la Jacquerie en 1958, autour du Conseil syndical du SNI et de Maurice Dommanget (1888-1976), syndicaliste, historien, libre penseur et instituteur de l’Oise.

Vous pouvez trouver le programme complet ainsi que les informations pratiques concernant ce colloque à la page 3 de couverture de la Raison de septembre-octobre ou par téléphone 03 44 72 07 93.

Une délégation de la Libre Pensée 95 sera présente