GUERRE A LA GUERRE
REHABILITATION
DES FUSILLES
POUR L’EXEMPLE
DE LA GUERRE DE 1914-1918

rassemblement au cimetière de Pontoise à 14h devant la statue symbolisant la Paix
jeudi 4 novembre 2010
par  lp 95
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Comme tous les ans, la Libre Pensée agit autour du 11 novembre pour la paix dans le monde.

Depuis plusieurs années, la Libre Pensée, avec d’autres associations : l’Association Républicaine des Anciens Combattants, la Ligue des Droits de l’Homme, l’Union Pacifiste, le Mouvement pour la Paix, a relancée la revendication initiée à la fin de la première guerre mondiale, de voir réhabiliter les fusillés pour l’exemple.

Il y a eu des "fusillés pour l’exemple" pendant toute la guerre, mais particulièrement en 1917, lors de la "grande offensive Nivelle", et particulièrement au Chemin des Dames, à Craonne, ...

Les conditions impossibles qu’exigeait un Etat-Major incompétent, peu soucieux de la vie humaine, la volonté de se décharger auprès des politiques de leurs erreurs, en faisant retomber leurs responsabilités sur les hommes de troupe, l’irresponsabilité des hommes politiques donnant tout pouvoir à ce même État-Major,tout convergeait vers la répression qui suivit les mutineries.

700 hommes, soldats et sous-officiers furent condamnés à mort, même si, au bout du compte il n’y eut "que" 27 exécutions.

Il y a deux ans, le Président de la République en exercice, a - dans son discours du 11 novembre - évoqué la souffrance de ces hommes "qui n’ont pas démérité". Mais le mot attendu de réhabilitation n’a pas été prononcé ...

Lors du congrès d’Artigues-près-Bordeaux, en juillet 2010, la Fédération Nationale de la Libre Pensée adoptait une résolution générale qui disait notamment :

"Le congrès national de la Libre Pensée réuni à Artigues les 8, 9, 10 juillet 2010 ne peut qu’enregistrer le fait suivant : ce que l’on pouvait interpréter comme une ouverture de l’actuel président de la République vers la réhabilitation des fusillés pour l’exemple n’a pas été suivi d’effet.

Le dossier est resté en l’état : une juste cause abandonnée en chemin par celui qui avait tenu des propos donnant à penser qu’une justice réparatrice allait enfin triompher. Il suffisait d’un mot de Nicolas Sarkozy pour que soit redonnée aux descendants des fusillés, poilus victime de balles françaises, une nouvelle mémoire fidèle à la vérité, libérant le souvenir de l’ancêtre exécuté de son statut post mortem de réprouvé.

Le mot réhabilitation n’a pas été prononcé malgré les démarches et actions multiples que la Libre Pensée, l’ARAC, l’Union pacifiste, la Ligue des droits de l’homme, le Mouvement de la Paix, ont entreprises. De toutes parts cette exigence s’est exprimée. Des historiens aux parcours variés se sont prononcés en ce sens. Il y a entre les cinq organisations et ces historiens une convergence complète de vues sur le fait que ce dossier douloureux doit être enfin traité.

Tout ce qui pourrait servir de prétexte à ce que rien ne se fasse a été écarté : la réhabilitation est demandée pour tous les fusillés pour l’exemple, sauf à n’en pas faire bénéficier les quelques uns parmi eux qui auraient commis des actes relevant du droit commun et dont la liste peut être dressée dès maintenant ; pour une poignée d’autres, éventuellement suspectés, mais dont la culpabilité au regard du droit commun ne pourrait pas être démontrée, preuves et témoins ayant disparu, leur mémoire bénéficiera de la clémence. En toute justice, c’est le doute qui doit profiter au condamné.

Il est à noter que notre revendication se situe dans le droit fil de celle des associations d’anciens combattants qui dès le lendemain de la guerre demandaient l’amnistie et constataient que la puissance publique « ne distribue la clémence qu’au compte-gouttes tandis que les profiteurs de la guerre ou de l’après-guerre vivent dans la tranquillité la plus parfaite ». Dès cette époque, dans les instances de ces associations, on dénonçait la non-adaptation du code de justice militaire aux conditions de la guerre moderne. On y déclarait en particulier :

Il faut que nous obtenions la révision des procès qui ont condamné de nombreux innocents. Bien qu’ils soient morts, il reste un point excessivement pénible (ils auraient pu être tués dans les combats) : c’est que les veuves, les orphelins et les vieux parents qu’ils ont laissés ont sur leur conscience un déshonneur qui est inadmissible.

Une motion proposée au vote prenait appui sur l’arrêt alors récent de la cour de cassation aux termes duquel les six martyrs de Vingré avaient été reconnus innocents pour demander la révision de tous les condamnations non amnistiées prononcées pendant la guerre par des conseils de guerre.

A la date où se tient le congrès d’Artigues six conseils généraux (Aisne, Allier, Corrèze, Haute-Saône, Oise, Somme) ont pris position dans ce sens. Ces prises de position sont précieuses et significatives mais n’appartient-il pas avant tout au Parlement de reprendre ce dossier et de déposer une proposition de loi décidant de réhabiliter les fusillés pour l’exemple ?

Serait-il possible qu’il ne se trouve pas de parlementaire prêt à faire cette proposition de loi ? Il serait impensable qu’un siècle après, des élus du peuple ne fasse pas cet acte de justice.

Nous n’osons le croire.

Nous considérons donc qu’une telle loi de réparation morale doit enfin s’imposer et qu’en conséquence elle doit être proposée et soumise à l’approbation du Parlement.

Son contenu s’énonce de façon simple et claire :

Réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la guerre de 14-18 !

En adoptant cette lettre ouverte aux parlementaires, le congrès national de la Libre Pensée, tout en poursuivant ses interventions auprès des conseils généraux et des élus locaux, souhaite que les rassemblements du 11 novembre 2010 autour de monuments aux morts pacifistes et laïques fassent remonter vers le Parlement cette exigence d’une loi qui soit enfin réparatrice du préjudice moral historique causé à la mémoire des fusillés.

LA FEDERATION DU VAL D’OISE ORGANISE UN RASSEMBLEMENT PACIFISTE DEVANT LE MONUMENT DU SOUVENIR FRANÇAIS SYMBOLISANT LA PAIX AU CIMETIÈRE DE PONTOISE

RENDEZ-VOUS A 14h PRECISES

Le rassemblement sera suivi à 15 heures, d’une conférence-débat à la Maison des Associations de Pontoise, place du Petit Martroy

MENSONGE POLITIQUE ET MANIPULATION IDENTITAIRE : LE CAS DU RWANDA

Comment l’idéologie véhiculée par le colonisateur peut créer des clivages socio-politiques dévastateurs

par JEAN-FRANÇOIS DUPAQUIER


journaliste, écrivain, auteur de l’Agenda du Génocide, édition Karthala


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